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BONUS : les séminaires incentive

PRESTATAIRES : COMMENT TOUCHER LE MARCHÉ DES INCENTIVES ?

Dans le domaine des MICE (Meetings, Incentives, Convention, Events), l’incentive reprend des couleurs après un fort recul logique de deux ans durant la crise du Covid.

Les entreprises n’étaient que 14 % à en commander en 2011 contre 50 % aujourd’hui. Recevoir ce type de séminaire est intéressant à plus d’un titre pour les petites exploitations hôtelières qui disposent d’un environnement et des services adaptés.

L’INCENTIVE, C’EST QUOI ?

On l’appelle aussi séminaire de motivation, de stimulation ou encore de récompense. La nouvelle dénomination à la mode est le team building ou « construction d’équipe », si l’on préfère franciser.

Il s’agit d’extirper les collaborateurs de l’entreprise pendant généralement 2 à 3 jours afin qu’ils se retrouvent et travaillent ensemble et/ou se forment sur des objectifs, sur des sujets ou encore pour une meilleure entente entre collègues. La plupart du temps, on alterne travail et loisirs/détente. Quoi de mieux, en effet, que de se projeter loin des sérieux protocoles et codes de l’entreprise, et de son quotidien, pour faire du sport en commun ou d’autres activités.

« Voir son patron en maillot de bain, rire comme un gamin, pendant une partie de water-polo est amusant et fait tomber pas mal de barrières », explique Jérôme, commercial dans un laboratoire pharmaceutique.

Ces activités associées à l’incentive se classent dans les domaines sportifs, culturels et/ou ludiques (voir plus loin). L’essentiel est de faire des choses ensemble en groupe, collectivement. C’est le sens de ces séminaires.

D’après les études de Coach Omnium, l’incentive correspondait à 17 % des MICE avant le Covid, en 2019, contre 14 % en 2011.

QUELS BÉNÉFICES POUR L’ENTREPRISE ORGANISATRICE ?

Il ne faut pas croire que l’entreprise dépense sans raison dans des séances d’incentive, juste pour faire plaisir ou pour épater. Elle attend furieusement un retour sur investissement en termes de motivation des équipes, avec à la clef davantage de ventes / de chiffre d’affaires (commerciaux), une meilleure ambiance au travail et une plus grande compréhension des objectifs de l’entreprise. On espère parfois même créer de nouvelles affinités et un resserrement des collaborateurs entre eux et/ou autour de leur chef.

En parallèle, le team building ou l’incentive est un moyen efficace de lutter contre les éventuels conflits, en remettant les compteurs à zéro. Il encourage la créativité de chacun et permet de booster la motivation et de faciliter la communication. Pour l’entreprise, c’est un outil puissant non seulement pour transmettre une image dynamique et moderne, mais aussi pour fidéliser les collaborateurs et ainsi limiter le turnover.

Quand les directions générale et commerciale étaient le plus souvent les premiers commanditaires d’incentive, les DHR entrent dans le bal par la dimension des relations humaines que ce type de réunion intègre également.

Pour autant, malgré l’effet « waouh ! » recherché, la grande tendance est d’abandonner le côté « bling-bling » des années 1980 à 2008 (crise économique) et de jouer davantage l’utile et la sobriété.

QUI EST CONCERNÉ ?

Les plus gros commanditaires de séminaires de stimulation se trouvent dans les entreprises qui emploient le plus cadres et de commerciaux, qui sont les premiers bénéficiaires de ces réunions externes. Cela se passe aussi au sein des Codir/Comex, mais également des réseaux de concessionnaires et de franchisés.

Le plus fréquemment, l’incentive se compose de petits groupes de 25-30 personnes. Mais cela peut commencer à 3 ou 4 collaborateurs qui partent en séminaire. Ce ne sont pas que les grands groupes qui sont demandeurs ; toutes les tailles d’entreprises peuvent être concernées.

QUELLES ACTIVITÉS POUR LES SÉMINAIRES DE STIMULATION ?

• Une grande part est donnée aux activités ludiques (63 % de la demande*) car elles ont l’avantage de s’adapter plus facilement à tous les publics concernés, quels que soient leur âge, CSP, condition physique, centres d’intérêt… Les cours de cuisine (influencés par les émissions de TV), les ateliers de dégustation et les cours d’œnologie, très en vogue depuis quelques années, sont plébiscités par de nombreux organisateurs et participants. On trouve également : chasse aux trésors, danse, concours de châteaux de sable, construction d’un radeau, journée humanitaire, participation à des actions type Téléthon, démontage ou montage de voiture 2 chevaux, paint-ball, chorale, casino, magie, peinture et sculpture collectives, création de court-métrage, etc.

• Côté sport (52 % de la demande* : en forte hausse : 1/3 en 2010), les interlocuteurs privilégient les activités collectives, plutôt de pleine nature, destinées à faire décompresser et à fédérer les équipes : Rallye, Challenge, Olympiades, matches de foot, rugby, sports d’hiver, randonnée, canoë, rafting, tournois, aviron, vélo, golf, courses automobiles, kart, quad, voile, construction de traîneaux, tir à l’arc… Les activités sportives sont malgré tout davantage réservées aux plus jeunes participants, parmi les cadres et commerciaux.

• Coté culturel (42 %*) enfin, ce sont les visites de musées, de châteaux, de villes, de sites touristiques, de caves à vin… qui priment. Mais aussi les soirées théâtre, opéra, les quiz, les visites sous la forme de jeux de piste…

Le principe est encore une fois de réaliser des activités en groupe, de créer de jolis souvenirs, mais aussi de favoriser le développement personnel. « On vient apprendre des choses (recettes de cuisine, par exemple) que l’on pourra utiliser par la suite chez soi », se plaît à rappeler Adrien, jeune cadre dans la banque.

À noter que de plus en plus d’entreprises font des choix de lieux de déroulement de leurs incentives et de contenu inscrits dans le développement durable et la RSE, si cela correspond à leur leitmotiv ou valeurs, sincères ou figuratifs.

OÙ SE DÉROULENT LES INCENTIVE ?

Les commanditaires recherchent en premier des lieux d’accueil originaux, séduisants et dépaysants, si possibles à l’écart des grandes agglomérations. On parle de séminaires au vert (à la campagne), au bleu (en bord de mer) ou au blanc (à la montagne en hiver).

Les prestataires choisis sont souvent des hôtels de charme, des châteaux avec domaine, voire des villages de vacances. Mais, avec le développement d’Airbnb et consort, on loue également de plus en plus des grands chalets ou des villas. Il faut des chambres individuelles, une ou des salles de réunions (ou grand salon), un restaurant (ou un cuisinier qui prépare les repas), un parc (idéalement) ou une forêt voisine. Et une foule de possibilités d’activités à proximité (voir ci-dessus).

C’EST COMMENT UN LIEU IDÉAL POUR UN SÉMINAIRE INCENTIVE, selon les participants interrogés par Coach Omnium (*) ?

  • Beauté et charme du lieu, convivialité, personnalisation (châteaux et demeures de caractère, cités en exemple) ;
  • Lieu qui sort de l’ordinaire / du commun, qui change, dépaysant ;
  • Lieu insolite / atypique, qui surprend, hors cadre urbain et péri-urbain (exit les zones industrielles) ;
  • Endroit détourné de sa vocation d’origine pour en faire un lieu de rencontres : musée, bateaux, monument et site historiques, haras, golf… ;
  • Les autres réponses : cadre d’exception, magique, décor contemporain, design… ;
  • On trouve comme lieux originaux : les châteaux/manoirs, monuments historiques, troglodytes, hôtels de charme dans un environnement reposant, parcs de loisirs, bateaux…

« Nous sommes très lassés des hôtels standardisés et impersonnels dans des zones industrielles. Nous recherchons des choses plus conviviales ». « Nous réunissons régulièrement les mêmes personnes et pour les garder motivées, nous sélectionnons des endroits différents et, si possible, qui sortent de l’ordinaire ».

QUI ORGANISE CES TYPE DE SÉMINAIRES ?

Soit les prestataires d’accueil (hôteliers, hébergeurs…) qui travaillent avec des prestataires locaux (prestations sportives, ludiques et/ou culturelles). Soit des agences événementielles spécialisées. Parfois on trouve aussi des sociétés de formations.

POURQUOI L’INCENTIVE REPREND ?

Après la période du Covid qui a empêché les MICE, l’incentive est un outil parmi d’autres de relance des entreprises. Le télétravail— souvent désormais institutionnalisé — qui isole les collaborateurs concernés, est une raison de plus pour expliquer ce besoin de séminaires. Ils permettent de se retrouver entre collègues et de rebâtir des liens. Nos études confirment que 9 salariés sur 10 sont enthousiastes à participer à des séminaires.

LES LIMITES DE L’INCENTIVE

Ce genre de séminaire ne réglera pas un problème de fond dans une équipe, en cas de mésententes profondes et de discrédit à l’égard de la direction d’un service ou d’une entreprise. Il faut également que le contenu et l’objectif de l’incentive ne soient pas phagocytés par des activités trop marquantes et des moments de détente trop arrosés. Il faut que le souvenir soit ancré dans ce qu’on a appris, pas dans ce qu’on a fait.

(*) Études annuelles sur les MICE par Coach Omnium depuis 1992.

Mark Watkins

Un spécialiste reconnu du tourisme d’affaires, de l’hôtellerie et du marketing touristique

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